Communication et langage ...
Parlons-en!
Communication et langage ...
Parlons-en!
Pensez-vous vous exprimer utilement? Êtes-vous lu et compris?
Pensez-vous vous exprimer utilement? Êtes-vous lu et compris?

Et si nous mettions, ensemble, un terme à l’opposition factice entre langage(s) "business", marketing et technique et langage naturel…
En réponse à une sollicitation, je suggérai récemment quelques corrections orthographiques et syntaxiques de quelque publication professionnelle. Je préconisai d’en affirmer le style, de ciseler les formulations afin d'en renforcer l’impact. On me répondit, gentiment, qu’au regard de "considérations marketing et de référencement" "ce n’était pas aussi simple…"
Le sourire entendu de mes interlocuteurs scellait leur confraternité, m'en excluant. Flûte!

Aussi simple...que quoi ?
À l’ère des révolutions technologiques, numériques et futuristes, une rumeur sévit, tapageuse: peu en importerait la forme et le style, le fond d’un propos technologique et/ou professionnel se suffirait à lui-même porté par sa substantifique moelle et le génie de ses concepteurs.
En vertu de quoi les considérations techniques ou professionnelles d’un propos, s'exonéraient-elles des exigences du "langage" naturel ?
« Dominer le langage, c’est apprendre à penser, et de surcroît, c’est une manière de développer la sensibilité, l’imagination, l’esprit critique. »
Mario Vargas Llosa
Tolérerait-on un usage inapproprié des langages informatiques ou des algorithmes approximatifs, des énonciations ou protocoles ambigus ou imprécis ?
Sauf à adopter morse, sémaphore ou autres signaux de fumée comme moyens de communication – très délicats à l’usage – le recours à notre langue a les contraintes de ses richesses et vertus.

Soyons pragmatiques. Nombreux sont les décisionnaires attentifs à un usage correct de la langue, indice et gage de respect, de sérieux et de fiabilité. S'exposer à une critique ou à la moindre raillerie interpellant la qualité et la fiabilité du raisonnement, du langage ou des modalités d’expression, offre simplement un avantage décisif à ceux des homologues ou concurrents qui s’en soucient. Leur respect de la langue et des usages, le soin apporté à leur communication permet simplement de présumer quelques qualités utiles au bon déroulement des affaires.
La capacité à instaurer une réelle proximité et une intimité avec un interlocuteur, personne ou organisation, est un multiplicateur de valeur économique, car elle permet d’améliorer la fidélité et de générer des interactions plus efficaces.
Il ne s’agit pas d’être pompeux ou factice - ce que suggère l’abus de jargons, d'abréviations, de termes techniques et autre globish, indigestes. Il importe d’être compréhensible, rigoureux et respectueux afin de déclencher la curiosité, l’intérêt, l’envie et/ou l’action; afin d'établir puis de maintenir ce qui tient de la relation. Cette attention s’applique aux clients et partenaires autant qu’aux collaborateurs et associés.
La cohérence d’un raisonnement, la fiabilité d’une prestation ou d’une démarche, la justesse d’une proposition, sont simplement démontrées, atténuées ou réfutées par le "langage" et la posture qui les exposent.
Les modalités de communication et d'expression sont tout à la fois la cause, la conséquence et la preuve de la performance et de l'équilibre d’une organisation ou d’une entreprise, quel que soit le secteur d’activité. Elles exhalent également l’éthique professionnelle (et/ou personnelle), le respect des personnes, des organisations et de leur temps disponible. Le langage naturel par sa précision, sa concision, sa richesse et son ton, constitue un élément de différenciation, simple, direct, visible et/ou audible. L'élégance et la courtoisie le complètent. Simplement.
Dans la communication, le plus compliqué n’est ni le message, ni la technique, mais le récepteur.
Dominique Wolton
Encore faut-il simplement le considérer et le lui témoigner ....
Langage, expression et posture promettent et permettent autant qu’ils exigent… Si la première question était : "En faisons-nous bon usage?"

La seconde ne serait-elle de s'en assurer, très concrètement?